October 28, 2016
Davide Gentile
Le ministre de la Santé Gaétan Barrette ne pensait pas que les Québécois seraient aussi nombreux à recourir à l’aide médicale à mourir. « C’est plus que je pensais. J’avais évoqué qu’il y en aurait peut-être une centaine, mais en fait c’est presque le triple. »
Dans son rapport déposé jeudi matin, la Commission sur les soins de fin de vie indique que 262 personnes ont eu recours à l’aide médicale à mourir en 9 mois.
Le total au bout des 12 premiers mois d’application pourrait donc être d’environ 300 cas. « Le niveau n’est pas spectaculaire quand on se compare à d’autres pays », signale Gaétan Barrette.
Des disparités régionales importantes
Difficile d’expliquer les différences marquées d’une région à l’autre quant au nombre d’aide médicale à mourir administrées au 30 juin. À Québec par exemple, 37 des 45 personnes qui ont demandé l’aide médicale à mourir l’ont obtenue.
À Montréal, il n’y a eu que 45 demandes, malgré une population plus importante, et seulement 28 des 54 demandes d’aide médicale à mourir ont été acceptées.
Juste à côté, en Montérégie, 40 des 44 demandes ont été acceptées. Le ministre de la Santé estime que ça reflète peut-être la composition démographique différente de l’île de Montréal.
« À Montréal, on a des communautés ethniques qui sont plus nombreuses proportionnellement par exemple. Les communautés ethniques sont souvent plus religieuses que d’autres. Du côté de Québec, la population est beaucoup plus homogène. »