Discours et déclarations

Les pénuries de médicaments au Canada (Période des questions)

29 novembre 2022

L’honorable Judith G. Seidman : Ma question s’adresse au leader du gouvernement au Sénat. Sénateur Gold, au cours des quatre dernières années, j’ai posé des questions au gouvernement au sujet des pénuries de médicaments. En décembre 2018, j’ai posé des questions au sujet de la pénurie pancanadienne touchant l’antidépresseur Wellbutrin. En février 2020, j’en ai fait autant au sujet d’une pénurie de tamoxifène, un médicament utilisé dans le cadre d’une hormonothérapie contre le cancer du sein. En juin 2020, j’ai posé des questions au sujet des pénuries de médicaments pour la glande thyroïde, d’inhalateurs, de médicaments pour la pression sanguine et de gouttes oculaires contre le glaucome.

Le 4 novembre dernier, le réseau CTV a rapporté une pénurie pancanadienne d’amoxicilline, l’antibiotique le plus couramment utilisé pour lutter contre des infections bactériennes aux yeux et à la poitrine, entre autres. Certains fabricants canadiens disent qu’ils ne recevront aucun approvisionnement avant janvier 2023.

Sénateur Gold, quelles mesures le gouvernement du Canada compte-t-il prendre pour assurer la

L’honorable Marc Gold (représentant du gouvernement au Sénat) : Je vous remercie de votre question et de l’attention soutenue que vous portez à cet enjeu très important. Le gouvernement du Canada a travaillé — et continue de travailler — avec des fabricants nationaux et des fournisseurs étrangers pour assurer un approvisionnement adéquat de tous les médicaments dont ont besoin les Canadiens et notre système de santé. Il y a parfois des difficultés à l’échelle mondiale, mais le Canada fait de son mieux pour assurer l’approvisionnement des Canadiens, comme il l’a fait pour l’acétaminophène, l’analgésique pour enfants.

Je n’ai pas de renseignements détaillés concernant des initiatives précises sur des médicaments en particulier, mais j’assure aux sénateurs que le gouvernement travaille étroitement avec ses partenaires nationaux et internationaux afin de régler ce problème pour les Canadiens.

La sénatrice Seidman : Sénateur Gold, le Canada importe environ 70 % de son approvisionnement en médicaments d’ordonnance finis, et environ 90 % des composants utilisés dans les médicaments qui sont fabriqués ici proviennent de l’étranger.

Le professeur Joel Lexchin, expert renommé en politique pharmaceutique à l’École de politique et de gestion de la santé de l’Université York à Toronto, a suggéré que le Canada produise un petit nombre de médicaments essentiels qui sont les plus susceptibles d’être épuisés au pays par l’intermédiaire d’une société d’État ou d’un autre véhicule subventionné. Cela permettrait d’assurer l’approvisionnement de ces 20 à 50 médicaments essentiels et de renforcer notre capacité à pivoter si nous devions faire face à une autre crise comme celle de la COVID-19.

Sénateur Gold, le gouvernement fédéral explore-t-il de nouveaux moyens de résoudre ce problème persistant?

Le sénateur Gold : Eh bien, le gouvernement du Canada cherche toujours des moyens pour s’acquitter de ses responsabilités et de ses obligations envers les Canadiens à cet égard. Je vais me renseigner sur cette question particulière et sur la recommandation du chercheur que vous avez mentionné, et je vous ferai part de la réponse que j’aurai obtenue.