17 juin 2020
Honorables sénateurs, la promulgation du projet de loi C-81, Loi canadienne sur l’accessibilité, le 21 juin 2019, il y a presque un an, a été un moment historique pour le Canada, car il s’agissait de la première loi nationale relative à l’accessibilité au Canada.
Depuis des décennies, les Canadiens vivant avec un handicap soulignent la nécessité d’une loi fédérale pour répondre aux difficultés particulières qu’ils rencontrent quotidiennement. Le Comité sénatorial permanent des affaires sociales, des sciences et de la technologie, qui a étudié le projet de loi en profondeur, a reçu les témoignages de toute une série de groupes de défense des personnes handicapées et d’organisations mères, qui ont tous dit la même chose : il était temps pour le Canada de donner la priorité aux efforts pour accroître l’accessibilité.
La Loi canadienne sur l’accessibilité vise non seulement à cerner et éliminer les obstacles qui empêchent les personnes handicapées de participer pleinement et équitablement à la vie en société, mais aussi à prévenir l’apparition de tels obstacles. Les entités sous réglementation fédérale, comme le Parlement et les entreprises de télécommunications et de transports, doivent préparer et mettre en œuvre des plans d’accessibilité pour que le Canada soit exempt d’obstacles d’ici le 1er janvier 2040, une échéance qui découle d’un amendement apporté par le Comité des affaires sociales, des sciences et de la technologie. En outre, cette loi désigne la semaine du 31 mai au 6 juin comme la Semaine nationale de l’accessibilité. Au début du mois, les Canadiens de tous les horizons ont pu célébrer la Semaine nationale de l’accessibilité pour la première fois, quoiqu’ils aient dû le faire à distance.
Malgré les progrès réalisés, les Canadiens ayant un handicap continuent de se heurter à des obstacles de plus en plus nombreux dans leur vie quotidienne. D’ailleurs, la pandémie de COVID-19 nuit de manière disproportionnée aux personnes handicapées, exacerbant le problème.
Une enquête sur les répercussions de la COVID-19 que le Conseil canadien des aveugles a rendue publique le 6 mai 2020 cerne les difficultés que vit la communauté des malvoyants et des non-voyants. Les répondants ont déclaré que l’accès restreint à un médecin ou à un professionnel de la santé et leur difficulté à s’acquitter de leurs obligations financières leur causent de l’anxiété. Beaucoup s’inquiètent des effets du stress supplémentaire lié à la pandémie sur leur santé mentale.
Honorables collègues, les préoccupations et les points de vue des Canadiens qui vivent avec un handicap doivent être entendus. Nous devons garder à l’esprit l’objectif de la Loi canadienne sur l’accessibilité, c’est-à-dire faire en sorte que les Canadiens vivant avec un handicap puissent évoluer dans une société libre d’obstacles à l’inclusion. En cet anniversaire glorieux, réaffirmons notre engagement à créer un environnement qui permet aux Canadiens ayant un handicap de demeurer en santé et en sécurité et, surtout, de conserver leur dignité.