20 février 2020
Honorables sénateurs, ma question s’adresse au représentant du gouvernement au Sénat.
Plus tôt cette semaine, le premier ministre du Québec a exprimé ses préoccupations quant aux répercussions des barrages sur le port de Montréal, où les conteneurs s’accumulent et ne peuvent pas être expédiés. Bientôt, on devra refuser l’entrée des navires au port.
En tant que Montréalais, vous comprenez le sérieux de la situation.
Le premier ministre Legault a raison de s’inquiéter pour le port de Montréal. Pas plus tard qu’hier, une entreprise de transport américaine a indiqué que ses marchandises à destination du port de la Nouvelle-Écosse seraient détournées vers les ports et les sociétés ferroviaires américaines en raison de l’interruption des services du CN.
Monsieur le sénateur Gold, hier, le premier ministre Legault a affirmé que le service ferroviaire devait être rétabli au cours des prochains jours. Que fait votre gouvernement pour veiller à ce que les ports du pays ne fassent pas l’objet d’une fermeture partielle ou complète?
Le sénateur Gold : Je remercie l’honorable sénatrice de sa question. Le gouvernement se préoccupe vivement des répercussions sur l’économie. Dans l’esprit du gouvernement, il y a des effets non seulement sur les particuliers et les entreprises, mais aussi sur la réputation du Canada en tant qu’endroit où faire des affaires et où expédier des marchandises. Le gouvernement s’occupe de cette question, et moi aussi. Ma famille et moi avons un attachement au port de Montréal. Merci de nous rappeler à quel point il est crucial pour l’économie de Montréal et pour celle du Canada.
Encore une fois, au risque de vous ennuyer en me répétant, le gouvernement estime que la situation doit être réglée de manière à améliorer les choses au lieu de les empirer — autrement dit, on veut éviter que d’autres barrages soient érigés plus tard, on veut éviter la violence. Même si nous aimerions tous que la situation soit déjà réglée, ce n’est hélas pas possible si nous ne voulons pas risquer de faire plus de mal que de bien.
La sénatrice Seidman : Sénateur Gold, comme vous vous en souvenez probablement, lorsqu’il y a eu une grève au CN l’automne dernier, les pénuries de propane au Québec ont causé des inquiétudes pour un grand nombre d’hôpitaux et de résidences pour personnes âgées de la province, qui en ont besoin pour fonctionner. Environ 85 % du propane livré au Québec arrive par le train.
Le gouvernement libéral sait-il s’il y a un rationnement ou des pénuries de propane qui touchent les hôpitaux ou les résidences pour personnes âgées au Québec en raison de la perturbation actuelle du service ferroviaire?
Le sénateur Gold : Je connais bien l’importance du propane au Québec, entre autres endroits. Je sais qu’il arrive par transport ferroviaire. À ma connaissance, aucune mesure de rationnement n’a dû être adoptée. Espérons que ce ne sera pas nécessaire.